Statistiques du cancer du pancréas

Sommaire

Le cancer du pancréas est un cancer d'évolution rapide. Il fait partie des cancers foudroyants.

Évolution du cancer du pancréas

Si elle n'est pas rapidement traitée, la tumeur va très vite envahir le pancréas tout entier et s'étendre aux organes voisins (cancer de stade II). Sa dissémination va ensuite se poursuivre par voie lymphatique et atteindre les ganglions (cancer du pancréas de stade III), puis finir par donner des métastases et se développer dans d'autres organes (cancer de stade IV).

En cas de métastases du cancer du pancréas, les organes les plus souvent touchés sont :

  • les ganglions lymphatiques voisins ;
  • les canaux biliaires (qui véhiculent la bile depuis le foie jusque dans le duodénum) ;
  • la rate (proche de la queue du pancréas) ;
  • le péritoine (revêtement de l'abdomen) ;
  • le foie ;
  • les poumons ;
  • les os.

À noter : par ailleurs, les cancers pancréatiques entraînent bien souvent l'apparition d'un diabète secondaire en raison de la destruction du tissu glandulaire.

Statistiques

Le cancer du pancréas reste relativement rare puisqu'il ne représente que 2,5 % de l'ensemble des cancers. Au niveau mondial, l'incidence est de 11 cas pour 100 000 hommes et de 7,7 cas pour 100 000 femmes.

En France, on a recensé 14 184 nouveaux cas de cancer du pancréas en 2018. L'incidence en France et identique à celle retrouvée au niveau mondial : les hommes sont légèrement plus concernés que les femmes (51 %) avec une incidence de 11 hommes sur 100 000 contre 7,7 femmes (rapport hommes/femmes de 1,48).

Par ailleurs, on observe une augmentation continue de l’incidence du cancer du pancréas depuis les années 1990 (+3,8 % par an chez la femme et +2,7 % par an chez l’homme) et une hausse de la mortalité chez la femme de +1,2 % par an et de 0,3 % chez l'homme.

Sources : rapport « Estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018 » avec Santé publique France et l'Institut national du cancer.

Le cancer du pancréas survient généralement vers 60-70 ans et l’âge moyen au moment du diagnostic est de 70 ans chez les hommes et de 74 ans chez les femmes.

Pronostic

En France, 8 % des hommes et 7 % des femmes atteints d’un cancer du pancréas, tous stades confondus, survivent cinq ans après le diagnostic. En effet, ce cancer est un des plus meurtriers et le seul dont la mortalité est en augmentation. Cela est dû au fait que ce cancer reste longtemps asymptomatique. Ainsi, environ 85 % des cancers du pancréas sont diagnostiqués tardivement ce qui rend leur traitement difficile.

Chez les patients qui ont pu bénéficier d'une ablation complète de la tumeur et d’une chimiothérapie, le taux de survie à cinq ans ne dépasse pas les 25 %.

À noter : malgré tout, on parvient aujourd'hui à freiner l’évolution de la maladie et il y a un allongement de la survie à moyen terme.

Stade du cancer du pancréas Durée moyenne de survie
Stade I, cancer précoce 17 mois
Stade II, cancer localisé 9 mois
Stade III, localement avancé 7 à 8 mois
Stade IV, cancer métastatique 4 à 6 mois

Mortalité

En 2012, en Europe, on a recensé plus de 100 000 décès suite à un cancer du pancréas et chaque année on en compte plus de 430 000 dans le monde.

Bien que le cancer du pancréas ne représente qu'un faible pourcentage de tous les cancers, il constitue la deuxième cause de décès par cancer en France après le cancer du poumon.

En effet, le nombre de personnes victimes de ce cancer est en très nette augmentation depuis 30 ans et des personnes de plus en plus jeunes sont concernées (dès l'âge de 40 ans).

On constate que la survie nette à 1 an chez les personnes de 55 ans passe de 42 % pour les hommes et 52 % pour les femmes à 24 % pour les plus âgées. De même, alors que la survie nette à 5 ans des patients les plus jeunes est de 12 %, elle n'est plus que de 6 % chez les hommes les plus âgés et de 3 % chez les femmes.

Au final, sur 7 301 hommes et 6 883 femmes touchés par un cancer du pancréas en 2018, on a recensé respectivement 5 790 et 5 666 décès.

Bon à savoir : c'est dans la phase initiale de la maladie que la probabilité de décès est maximale puisqu'elle avoisine les 80 % pour les sujets les plus âgés (les femmes de moins de 65 ans ont toutefois une probabilité de décès lié au cancer plus faible que les hommes). La dénutrition (fréquente chez les personnes âgées) est aussi associée à une augmentation de la mortalité.

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